
C’est reparti !
Les Canadiens ont une impression de déjà-vu alors qu’une nouvelle grève de Postes Canada se profile à l’horizon, si aucune entente n’est conclue d’ici minuit le vendredi 23 mai.
Moins de six mois après la dernière grève qui a perturbé les services de livraison du courrier pour des millions de personnes et d’entreprises à travers le pays pendant la période des fêtes, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a émis des avis de grève pour les unités de courrier urbain et de courrier rural et suburbain (CMRS).
Selon un communiqué publié par l’organisation, « dans l’éventualité où le STTP déclencherait une grève tournante, Postes Canada a l’intention de continuer à livrer le courrier dans les régions non touchées tout en s’efforçant de parvenir à des accords négociés ».
Toutefois, si une grève nationale totale devait se produire, comme ce fut le cas en décembre 2024, la livraison du courrier et des colis serait entièrement interrompue, et aucun nouveau courrier ne serait accepté jusqu’à la fin de l’action syndicale. Il est donc conseillé aux clients et aux entreprises de se préparer à d’éventuels retards.
Tout courrier ou colis reçu dans le réseau avant la grève sera « sécurisé et distribué aussi rapidement que possible » dès la reprise des activités, bien que le traitement et la livraison prennent du temps avant de revenir à la normale.
Postes Canada a également confirmé que les chèques socio-économiques et les autres aides financières gouvernementales essentielles continueront d’être distribués aux personnes âgées et aux autres personnes qui dépendent du système postal. Les expéditions d’animaux vivants déjà en transit se poursuivront également, mais aucune nouvelle expédition d’animaux vivants ne sera acceptée pendant la grève.
Lors de la dernière grève, 55 000 travailleurs ont débrayé pendant 32 jours, laissant des millions de lettres et de colis dans l’incertitude. Elle a également coûté aux petites entreprises un montant estimé à 1,6 milliard de dollars pendant la haute saison.
Un accord n’a jamais été conclu et les travailleurs ont été contraints de reprendre le travail à la mi-décembre sur ordre du ministre du travail, avec une augmentation temporaire de 5 %. La prolongation expire cette semaine.
L’avenir du service de livraison du courrier ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices, car Postes Canada n’a pas réalisé de bénéfices depuis 2017. Non seulement cela, mais elle a depuis perdu 3 milliards de dollars, et un rapport commandé par le gouvernement fédéral l’a déclarée « effectivement insolvable ».
En janvier, le gouvernement fédéral a accordé un prêt d’un milliard de dollars pour maintenir la société à flot, mais Postes Canada affirme qu’elle aura besoin d’un autre milliard de dollars par an d’ici 2026, simplement pour respecter ses obligations financières de base.