Lundi matin, le Premier ministre Justin Trudeau a officiellement annoncé sa démission en tant que chef du Parti libéral, après presque dix ans de service.
Au cours d’une conférence de presse tenue plus tôt aujourd’hui à Ottawa, à l’extérieur du chalet Rideau, M. Trudeau a déclaré : « J’ai l’intention de démissionner en tant que chef du parti, en tant que premier ministre, une fois que le parti aura choisi son prochain chef à l’issue d’un processus concurrentiel solide à l’échelle nationale. »
« Hier soir, j’ai demandé au président du Parti libéral d’entamer ce processus. Ce pays mérite un véritable choix lors des prochaines élections, et il est devenu clair pour moi que si je dois mener des batailles internes, je ne peux pas être la meilleure option lors de ces élections.
Cette annonce fait suite à la démission d’un certain nombre de ministres de premier plan au cours des dernières semaines, y compris le départ choquant de la vice-première ministre et ministre des finances, Chrystia Freeland.
Elle intervient également deux jours avant la réunion du groupe parlementaire national, qui se tiendra le mercredi 8 janvier, et alors que les appels à la démission de M. Trudeau se multiplient au sein du groupe parlementaire libéral.
Le parti libéral a plongé dans les sondages d’opinion au cours des derniers mois, avec notamment une cote de popularité dévastatrice de seulement 23 % dans un sondage Ipsos pour Global News le 20 décembre.
S’exprimant sur sa décision de démissionner, M. Trudeau a déclaré que cette décision devrait « réduire le niveau de polarisation que nous observons actuellement à la Chambre et dans la politique canadienne ».
Quant à son seul regret durant son mandat de Premier ministre du Canada, M. Trudeau a déclaré : « J’aurais aimé que nous puissions changer la façon dont nous élisons nos gouvernements dans ce pays afin que les gens puissent simplement choisir un deuxième ou un troisième choix sur le même bulletin de vote ».
La réforme électorale, a-t-il dit, obligerait les partis à « passer plus de temps à essayer d’être le deuxième ou le troisième choix des gens » et les gens chercheraient des choses qu’ils ont en commun, au lieu d’essayer de « polariser et de diviser les Canadiens ».
M. Trudeau a demandé au gouverneur général de proroger le Parlement jusqu’au 24 mars, ce qui donne au Parti libéral le temps d’organiser une course à la direction sans que les partis d’opposition puissent demander de nouvelles élections au moyen d’une motion de censure jusqu’à ce qu’un nouveau chef soit choisi.
Selon la loi canadienne, les prochaines élections auront lieu au plus tard en octobre 2025.